Fiche stratégique Paludisme 2009 – 2011 Avec le VIH/sida et la tuberculose, le paludisme est l’un des principaux problèmes de santé publique menaçant le développement des pays les plus pauvres. Paludisme et pauvreté sont liés et les populations rurales sont particulièrement touchées. De plus, la co-infection VIH-paludisme, deux maladies dépendantes de l’immunité cellulaire, aggrave les conséquences de l’une et l’autre de ces maladies. Il faut intégrer le paludisme dans la prise en charge du VIH. 1. Analyse de la situation 1.1 – Présentation de la maladie - Statistiques chiffres octobre 2009 Le paludisme est une endémie parasitaire majeure, due à un hématozoaire (formule sanguine), du genre plasmodium, transmis par un moustique ayant comme vecteur l’anophèle femelle. Le plasmodium falciparum, est une espèce la plus redoutable qui entraine une forme mortelle se logeant dans le foie et détruisant les globules rouges. - A l’échelon mondial Le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise par les moustiques. Plus de 2 milliards de personnes, vivent en zone endémique (régions tropicales et subtropicales). Il y a 300 millions de cas de fièvre à l’origine de un millions de décès ; la grande majorité des victimes sont des enfants de moins de cinq ans, et les femmes enceintes. Malgré les efforts entrepris pour réduire la transmission et améliorer le traitement, il y a eu peu d’évolution depuis le début des années 1990 ; Les statistiques sont difficiles à obtenir, en raison de la prévalence de la maladie dans les zones rurales, ou les gens n’ont pas accès à un hôpital ou aux moyens de se soigner . Après avoir sévi dans la presque totalité du monde, le paludisme touche de nombreux pays essentiellement les plus pauvres d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. L’Afrique est un continent particulièrement touché par le paludisme ; il concerne 95% des cas importés en France. Le danger est quasi nul en Afrique du Nord mais majeur en Afrique de l’est en Afrique subsaharienne et en Afrique Equatoriale aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine. 1.2 - Impact économique Le paludisme a un coût économique et social considérable. Les familles consacrent une part importante de leurs moyens financiers dans le traitement du paludisme et les accès fébriles limitent l’activité productrice qui est source de revenus. Le paludisme est :
un facteur d’aggravation de la pauvreté qui pèse sur les populations rurales et pauvres qui n’ont qu’un accès très limité aux traitements efficaces.
la première cause de non développement et de non remboursement des microcrédits.
le premier capteur d’épargne (diminution d’un tiers de l’épargne constituée).
En Afrique, il est responsable de la perte de 1,3 à 1,5 point de croissance par an. Il représente 40% des dépenses de santé ; 30 à 50% des admissions dans les hôpitaux et 54% des consultations externes dans les zones de forte transmission sont imputables au paludisme. 1.3 - Groupes à risque - Paludisme et femmes enceintes C’est un problème de santé publique majeur. Les femmes enceintes représentent le principal groupe d’adultes exposé à la maladie parce qu’avec la grossesse, l’immunité de la femme diminue la rendant plus vulnérable à la maladie. Les symptômes et les complications du paludisme au cours de la grossesse diffèrent selon l’intensité de la transmission et le taux d'immunité acquis par la femme enceinte. Les primipares sont les plus affectées. Dans les régions de faible endémie, les femmes enceintes n'ont pas acquis un taux d'immunité élevé.
L’infection palustre peut être responsable de la mortalité maternelle ou avoir des répercussions sur le déroulement de la grossesse ou sur l’enfant : avortement spontané, décès néonatal et insuffisance pondérale à la naissance. Dans les pays de grande endémie où les femmes enceintes ont développé une immunité suffisante, l'infection palustre se caractérise principalement par le déclenchement d'une anémie secondaire et par la présence de parasites dans le placenta qui entraîne un faible poids à la naissance du fait des mauvais échanges entre la mère et le fœtus. Dans les zones de transmission stable du paludisme, l'infection à P. falciparum survenant au cours de la grossesse serait responsable de 10 000 décès maternels par an, de 15% des anémies maternelles, de 8 à 14 % de tous les cas de faible poids de naissance et de 3 à 8% de tous les décès de nourrissons avant 1 an. - Paludisme et enfants Insuffisance pondérale à la naissance, anémie, épilepsie et troubles neurologiques sont les conséquences fréquentes du paludisme qui compromettent la santé et le développement de plusieurs millions d’enfants. L’insuffisance pondérale à la naissance (premier facteur de risque de décès du bébé au cours du premier mois) est un problème associé à un risque accru de décès néonatal et de retard du développement cognitif. Dans les pays où le paludisme est endémique, l’anémie est un des facteurs les plus importants. Près de 7 % des enfants qui survivent à un paludisme cérébral (caractérisé par le coma et des convulsions) souffrent de problèmes neurologiques pendant le reste de leur vie : faiblesse, cécité, troubles de l’élocution et épilepsie. Même s’ils semblent remis sur le plan neurologique, des problèmes psychomoteurs graves. - Paludisme et personnes malades du VIH/Sida Le risque de co-infection est important en Afrique sub-saharienne et dans les populations à risque. Le paludisme est une des causes principales de la morbidité et de la mortalité chez les personnes infectées par le VIH. Depuis une dizaine d’années, des études montrent l’interaction entre l’infection VIH et le paludisme. Le VIH augmente le risque d’infection parasitaire et le développement de paludisme clinique ; L’interaction VIH/sida et paludisme a une influence délétère sur la grossesse : mère/fœtus/nouveau-né. Le VIH aurait un impact sur la résistance au traitement antipaludique. Le paludisme, lors des accès fébriles, augmente jusqu’à 7 fois la charge virale, réversible sous antipaludique. L’anémie résultant du paludisme entraîne des transfusions qui augmentent le risque de transmission. 2. L’approche globale pour la lutte contre le paludisme L’approche est globale avec les différentes dimensions du soin préventif, éducatif et thérapeutique en favorisant des démarches participatives de soins de santé primaires (information, éducation et communication) impliquant des campagnes de sensibilisation et de mobilisation de la population. Dans chaque pays les actions de lutte contre le paludisme sont coordonnées par le PNLP (programme de lutte contre le paludisme) qui définit les priorités en termes de prévention et de traitement. 2.1. Accroître la prévention La lutte contre le paludisme repose sur l’implication des populations et en particulier des familles. Pour cela une meilleure compréhension de la maladie, des moyens de protection sont souhaitables. Un changement de perception et de comportement est souhaitable face aux habitudes, car c’est une maladie connue depuis longtemps par les populations. Il est donc important de faire évoluer les connaissances, les comportements et les croyances bien ancrés sur ce sujet avec:
Une sensibilisation des populations pour l’assainissement intra et peri domiciliaire. Quand cela est possible, prévoir la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent (IRS)
Une sensibilisation des populations à l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides longue durée (MIILD), en particulier pour les populations à risque (femmes enceintes, enfants de moins de 5 ans) selon les recommandations de l’OMS. L’emploi de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action réduit de 20% la mortalité infantile chez les enfants de
moins de cinq ans dans les régions endémiques d’après le Roll Back Malaria (RBM)3 et doit être partie intégrante du programme de prévention du paludisme chez la femme enceinte.
2.2. Développer l’accès aux traitements 2.2.1 - Dépister par le diagnostic rapide. Dans un centre de santé, une simple goutte de sang posée sur une bandelette permet au bout de 15 minutes une coloration qui révèle si le test est positif ou non ; Il est souhaitable de bien expliquer la chaîne de transmission de la maladie et l’intérêt de la lutte contre les vecteurs en informant les populations des manifestations cliniques du paludisme, en vue de se rendre rapidement au centre de santé. Le dépistage peut également se faire à l’aide de microscopes par l’examen (traditionnel) de la goutte épaisse sur une lame de verre. Le diagnostic précoce de paludisme permet d’instaurer un traitement rapidement et d’éviter l’évolution de la maladie vers une forme grave pouvant entraîner la mort. 2.2.2 - Prévenir la maladie prés des femmes enceintes avec le Traitement prophylactique intermittent (TPI) Il consiste à administrer, trois fois pendant la grossesse, un médicament antipaludique efficace (par ex., la sulfadoxine-pyriméthamine ou Fansidar). Le traitement préventif intermittent réduit l'anémie maternelle, le taux d’infection placentaire et l'insuffisance de poids à la naissance de manière significative. 2.2.3 - Traiter les malades par les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT). L’artémisinine est un dérivé d’une plante chinoise, l’armoise. Ce produit permet l’élimination des parasites dans le sang plus vite que les autres molécules existantes. Il est combiné à d’autres molécules pour rendre le traitement plus efficace et retarder l’apparition de résistances. Il s’agit d’une combinaison thérapeutique associant deux agents antipaludiques dans un même comprimé. L’observance est facilitée surtout chez les enfants. Les différentes associations sont généralement définies par la politique nationale du pays. 2.2.4 - Traiter le paludisme grave Pour le paludisme plus compliqué, les malades sont hospitalisés avec un traitement de quinine par voie veineuse. Des complications sévères telles que : une fièvre bilieuse hémorragique et des accès pernicieux imposent une thérapeutique urgente qui seule peut enrayer une évolution fatale .Un traitement symptomatique doit être mis en œuvre rapidement avec transfusion de sang compensant l’anémie. 2.3. Former le personnel de santé Le personnel de Santé (médecins, infirmiers, agents de santé) a une place prépondérante pour mettre en œuvre des programmes d’action globale prés de la population. Un renforcement de compétences est proposé concernant : - les méthodes de prévention. - les méthodes de traitement en identifiant les signes et symptômes de la maladie et des complications. - et un approfondissant des connaissances au niveau de la clinique et de l’utilisation des nouveaux médicaments tels que les ACT. Le personnel met en œuvre ces actions dans les différentes structures de Santé. 3. L’engagement du réseau Caritas et du Secours Catholique Les organisations liées à l’Église, dont le réseau Caritas, travaillent beaucoup à la lutte contre la pandémie du paludisme dans de nombreux pays du Monde : Afrique, Asie, Moyen Orient, Amérique centrale et latine. Les structures sanitaires gérées par l’Eglise sont en effet très nombreuses, en particulier en Afrique où elles peuvent représenter jusqu’à 60% de l’offre de soins dans les dispensaires comme en RDC. 3.1. Rappel historique de l’engagement du Secours Catholique. Dans la lutte contre le paludisme le Secours Catholique travaille avec ses partenaires Caritas et autres structures d’Eglise. Pendant de nombreuses années, le Secours Catholique a appuyé des dispensaires de diocèses et de congrégations religieuses dans leur programme de prévention qui intégrait un volet lutte contre le paludisme par une distribution de nivaquine aux enfants en bas âge et aux femmes enceintes. Avec l’apparition de résistances aux traitements, les politiques officielles des Etats ont changé et des programmes spécifiques de lutte contre le paludisme ont été créés, en particulier avec l’appui du Fonds Mondial. Dans la politique 2007- 2011 de la Direction Action Internationale du Secours Catholique, il a été affirmé la volonté d’un plus grand engagement dans le secteur de la santé : appui aux soins de santé primaires, appui à la contractualisation avec les Etats mais aussi lutte contre quelques grandes maladies telles que sida, paludisme,. En 2007, le laboratoire Sanofi Aventis a proposé une collaboration avec le Secours Catholique dans la lutte contre le paludisme. Pour cela dans un premier temps une enquête a été lancée auprès de partenaires du Secours Catholique en Afrique francophone. 120 réponses ont été reçues de 12 pays, en provenance essentiellement de dispensaires. Extrait de la synthèse de l’enquête4 : « Pour le paludisme simple, les centres de santé sont en ligne directe avec les recommandations de l’OMS ; Les structures de Santé mènent 95%des actions de prévention au plan local .Ces actions sont à 87%en lien avec d’autres actions de prévention (Sida, Vaccination et PMI Protection maternelle et infantile). Les principaux messages de prévention sont : l’utilisation des moustiquaires imprégnées et l’assainissement de l’environnement. Le Paludisme représente environ 50% de l’activité des structures. Près de 40% des patients sont des enfants de moins de cinq ans. » Dans un deuxième temps a été prévue l’organisation de sessions de formateurs en Afrique centrale et de l’ouest. Sanofi Aventis prend en charge les formateurs, le Secours Catholique finance le coût sur place de l’organisation de la session. 1) C’est ainsi qu’en Février 2008 une première session a été organisée avec Caritas RD Congo à Kinshasa pour 12 médecins responsables des services de santé des CARITAS diocésaines et nationales. 2) En janvier 2010, une deuxième session est organisée à Lomé avec la Caritas du Togo (OCDI) dont 10 responsables du service de santé de la CARITAS du Togo et 2 de la CARITAS de la Cote d’ivoire. Pour l’avenir, suivant les ressources disponibles, il est prévu la démultiplication de ces formations dans les diocèses. C’est ainsi que début 2010 auront lieu des sessions de formation dans 4 diocèses de RDC pour le personnel de santé de 8 zones de santé. 3.2. Les Priorités d’action du Secours Catholique La lutte contre le paludisme est en lien avec les objectifs du Millénaire pour le développement et en particulier l’objectif 6 : Combattre le VIH/Sida, le paludisme et les autres maladies. Dans le cadre de la politique promue par l’OMS et le RBM, le SC vise à promouvoir une démarche globale de lutte contre le paludisme : la prévention, la sensibilisation des communautés, la distribution de moustiquaires, et les traitements. En réponse aux priorités des Caritas partenaires, il est proposé de : 1) Soutenir des programmes de formation des personnels de Santé (médecins, infirmiers, et agents de la santé) 2) Appuyer les partenaires Caritas en vue d’un travail plus étroit avec les PNLP et le Fonds Mondial : Au sein des CARITAS nationales, des CARITAS diocésaines et des zones de santé, renforcer les capacités du personnel de Santé, ce qui permettra d’avoir accès plus facilement aux programmes du Fonds Mondial. 3) Appuyer des programmes globaux spécifiques des CARITAS partenaires (prévention, moustiquaires, traitements) en complémentarité des programmes appuyés par le Fonds Mondial.
De tels projets supposent des moyens financiers importants et donc des ressources nouvelles pour le SC, en particulier à travers le mécénat. La collaboration avec Sanofi Aventis s’inscrit dans les priorités 1 et 3 ; 3.3. Développer un Plaidoyer Les financements des bailleurs internationaux restent insuffisants pour la lutte contre le paludisme (et souvent les organisations d’Église n’en reçoivent qu’une faible part). Caritas Internationalis développe des actions de plaidoyer auprès des États et des institutions onusiennes afin qu’elles augmentent leurs contributions à la lutte contre la pandémie. Travailler avec d’autres ONG en Europe et au niveau international : Dans le cadre de plaidoyers, le Secours Catholique s’associe aux actions menées par les divers organismes internationaux et participe aux réunions organisées par Coordination-Sud en particulier pour faire avancer la réalisation des OMD. Thématiques prioritaires : - Pour un meilleur accès aux traitements pour les malades (coûts des traitements, prise en charge du personnel, infrastructures,.) - Pour une amélioration des politiques de santé : systèmes de santé de qualité, ressources humaines (personnels médical et paramédical formés et mieux rémunérés) Des défis sont à relever : Utilisation efficace des moustiquaires imprégnées d’insecticides de longue durée, approvisionnement en moustiquaires et insecticides, acheminement de médicaments efficaces ACT prés des populations. L’obtention d’un engagement politique international fort est souhaitable pour cette démarche. 3.4. Améliorer la Communication 1) Le département du Mécénat a confectionné une plaquette « Ensemble associés pour sauver les malades du paludisme dans 12 pays d’Afrique ». Elle a été élaborée afin de trouver des mécènes pour financer le programme paludisme; 2) Promouvoir une communication forte : - A partir de la fiche stratégie, confectionner une fiche d’animation paludisme. - Réaliser un CD-ROM - Prévoir des articles dans Messages chaque année au mois d’avril lors de la journée internationale de lutte contre le paludisme le 25 avril ; - Développer des outils de communications : site web …. 3.5. Mobiliser des ressources La poursuite d’un engagement fort du SC dans le domaine du paludisme nécessite des ressources nouvelles, ce qui suppose de :
promouvoir des appels spécifiques : créer un code d’appel paludisme
développer des opérations de mécénat.
- développer la recherche de cofinancements (Mairie de Paris,.) - prévoir des manifestations et communications
August 2000 - Summer Recap VALLEY FORGE TROOP LEADERS NEXT YEARS FOCUS September - Canoeing and Cooking During the month of September Troop 73 has planned a canoeing trip for the weekend of September 23rd and 24th. The Asst. Senior Patrol Leader - Brian Kaehn, Andrew Bohl estimated cost for the weekend is $40.00. This includes food, Patrol Leaders - Dan Wagner, Owen Kaehn,
Pose the question, “have any of you experienced, been af-es and stocks. he had a serious alcohol problem for which he was fected by or observed addictive or habitual self-destructive behavior hospitalized repeatedly, but he could not recover until he had a spir-in yourselves, your family, friends, coworkers or clients?” nearly ev-When he experienced the urge to drink again, he was away fr