Ministère de l’Economie et Ministère de la santé des Finances nistère de la Planification et du Développement et de l’Aménagement du Territoire REVUE ANNUELLE SECTORIELLE Secteur de la santé Février 2011 1.1. Introduction
L’Etat togolais s’est engagé, avec l’appui de ses partenaires, dans un processus de réduction
de la pauvreté, dans le but d’offrir de meilleures conditions de vie et d’existence à une large
Le document de stratégie complète de réduction de la pauvreté (DSRP-C), rédigé à cet effet,
identifie, sous le Pilier N°3 (développement du capital humain), les interventions prioritaires
du secteur santé sous le deuxième programme intitulé « Développement du système et des
services de santé ». Ses indicateurs portent sur la santé de la mère et de l’enfant (Taux de
couverture vaccinale en PENTA3, Taux de couverture vaccinale en VAR, Taux de mortalité
des enfants de moins de cinq ans, Proportion d'accouchements assistés par un personnel
médical qualifié) et la lutte contre les maladies prioritaires (Taux d’incidence du paludisme,
Prévalence du VIH/SIDA chez les 15-49 ans).
Pour le suivi de sa mise en œuvre, le DSRP-C, fait régulièrement l’objet de rapport
d’avancement. Le présent rapport fait le point de la période allant de janvier 2009 à décembre
2010. Il porte, outre sur les indicateurs de base du DSRP-C, sur d’autres indicateurs clés, que
le secteur collecte en routine et valide chaque année au cours des revues annuelles.
Par ailleurs, dans le cadre du processus IHP+ en cours, les actions engagées visent à signer
d’ici à fin 2011, un compact, sur la base d’un nouveau Plan National de Développement
Sanitaire (PNDS) élaboré suite à la révision de la Politique Nationale de Santé (PNS).
Courant fin 2010, une nouvelle analyse de la situation sanitaire a été faite, de même qu’une
évaluation conjointe de la PNS de 1998 et du PNDS 2009-2013. Ces résultats ont été mis en
ligne sur le CHIP (Country Health Intelligence Portal)1.
1.2. Progrès réalisés
Parmi les indicateurs retenus pour le secteur de la santé, d’une part, certains ne peuvent être
fournis que par des enquêtes, d’autre part, pour ceux collectés en routine, certains ne peuvent
être calculés pour une durée inférieure à un an.
1 www.healthintelligenceportal.org (user : chip et mot de passe = whochip123)
Tableau I : Evolution des indicateurs sanitaires du DSRP de janvier 2009 à décembre 2010
Réalisations Valeurs de Appréciation Indicateurs d'informatio référence de la tendance de l’évolution semestre Indicateurs du DSRP Autres indicateurs du secteur OMD4: Autres indicateurs relatifs à la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans OMD5: Autres indicateurs relatifs à la réduction de la mortalité maternelle OMD6: Autres indicateurs relatifs à la lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose, le Paludisme et les autres maladies
* indicateur OMD4 ** les indicateurs 5 et 6 proposés sont issus de MICS3. Pour l'analyse, ils ont été remplacés par d'autres indicateurs de routine assez proches (DISER) *** Evaluation URD (8-9/2009) ****Enquête SMART IV (Décembre 2010)
1.2.1. Indicateurs du DSRP
Sur les six indicateurs retenus, l’analyse des performances en 2009 montre que :
• Trois (3) indicateurs ont réalisé un progrès supérieur ou égal à 100% (Taux de
couverture vaccinale en VAR, Taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans et
Taux de morbidité proportionnelle du paludisme) ;
• Un (1) indicateur a réalisé un progrès inférieur à 25% (Taux de couverture vaccinale
• Un (1) indicateur a connu un recul (Charge de travail du point de vue obstétrical) ; • Pour la prévalence du VIH/SIDA (15-49 ans), la cible fixée pour 2009 (2,3%) étant
égale à la valeur réalisée en 2008, la performance n’a pu être déterminée. Mais
l’indicateur a connu un recul par rapport à 2009 soit 3,16%.
S’agissant des couvertures vaccinales : celle du Penta3 (DTC-Hep-Hib3), est assez proche de
l’objectif du PNDS (90,00%). Les efforts réalisés notamment dans la mise en œuvre de
l’approche « Atteindre Chaque District » ont permis de faire passer cette couverture de 89%
en 2008 à 89,22% en 2009 puis à 89,15% au premier semestre de 2010, soit un niveau très
proche de la cible de 2009 qui est de 90%.
Du fait de la campagne VAR de janvier 2008, la couverture nationale a baissé au cours de
cette année. En 2009, la couverture en VAR a légèrement dépassé la cible fixée (83,00%)
pour atteindre 83,84%. Au premier semestre de 2010 elle est de 82,45%. En novembre 2010,
une autre Campagne de vaccination rougeole couplée à l’administration de l’Albendazole et
de la Vit A, a été organisée avec une couverture de 99%.
Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, connait également une baisse, de 123‰
(MICS3, 2006) à 97‰ (Enquête CDC Atlanta, 2007) puis à 70‰ (Evaluation URD, 8-
9/2009). L’évolution de cet indicateur dépend d’autres indicateurs sanitaires et de bien
d’autres facteurs exogènes au système de santé.
La charge de travail du point de vue obstétrical mesure le nombre d’accouchements effectués
par un agent qualifié d’un service de SMI au cours d’une journée de travail. Cet indicateur
dont la norme est 1 enfant par jour par agent qualifié, a connu une stagnation entre 2007 et
2008 puis une régression en 2009, passant de 0,50 à 0,34. Ceci semble traduire, de façon
indirecte, une sous utilisation du personnel, mais en réalité, il est une conséquence de la faible
fréquentation des formations sanitaires publiques (qui peut avoir comme causes : la faible
accessibilité financière, le mauvais accueil, etc.).
Le nombre de cas de paludisme a augmenté de 26% entre 2007 et 2008 et de 7% entre 2008 et
2009. La forte augmentation de 2007 à 2008 peut s’expliquer par l’amélioration de la collecte
des données, les supports de rapportage (cahier autocopiant) étant véritablement mis en place
à partir de 2007. Dans ce contexte, on remarque une fluctuation du taux d’incidence du
paludisme au cours des trois dernières années avec une baisse entre 2007 (39,80%) et 2008
(38,40%), puis une augmentation en 2009 (53,00%) alors que la cible prévue est de 40,60%.
Cet indicateur doit être observé sur une durée plus longue (au moins 5 ans) pour mieux
analyser sa tendance et fixer plus aisément ces cibles ; même si d’autres indicateurs
permettent actuellement d’en avoir une idée. On peut donc supposer avec les mesures
d’amélioration de la notification de cas, notamment la confirmation systématique des cas nous
conduirait véritablement vers une diminution sensible des cas.
Etant donné les difficultés pratiques entourant la réalisation des études d’incidence du VIH, la
prévalence du VIH dans le temps, parmi les jeunes femmes (15-24 ans) qui vont en
consultations prénatales fournit des indications importantes sur les tendances
épidémiologiques notamment la situation des nouvelles infections.
La prévalence du VIH/SIDA chez les 15-49 ans, ne pouvant significativement changer en une
année, le PNLS avait tablé pour un maintien en 2009 du niveau de 2008 (2,40%) mais le
1.2.2. Autres indicateurs du secteur
Par rapport à la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans (OMD4), on
remarque que par rapport aux objectifs du PNDS, que la couverture vaccinale (VAT2) chez
les FE, le taux de couverture contraceptive sont encore en deçà des attentes. Des efforts
additionnels doivent être faits, surtout au vu du taux d’insuffisance pondérale à la naissance et
de la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de 3 ans, qui restent élevés en
Parmi les problèmes spécifiques, on peut noter : l’insuffisance du personnel qualifié et de
soutien, la faible capacité de stockage des vaccins, le non respect du calendrier vaccinal en
vigueur (doses non valides pour le VAR (14%) et les autres antigènes (DTC1 : 7%, VAT5 :
7% ; DTC3 : 3% ; VAT2 : 3%), la persistance de certains facteurs socioculturels défavorables
Par rapport à l’OMD5, réduction de la mortalité maternelle, aucun indicateur probant relatif à
la santé maternelle n’a pu être atteint en 2009. Environ 15 femmes sur 10.000 sont décédées
en couches dans les FS en 2009. Cela s’explique en partie par la faible couverture en soins
obstétricaux (3,10%), le faible taux de couverture en CPN (65,95%), …
L’insuffisance de l’offre des services en Maternité à Moindre Risque et du financement dans
le domaine de la santé de la reproduction constitue les défis à relever en ce qui concerne
S’agissant de l’utilisation des services (en termes de dépistage pour la TB, de PVVIH sous
ARV, etc.), on remarque une légère amélioration. Mais, le paludisme, la TB, le VIH
demeurent toujours des problèmes de premier ordre. La méningite cérébrospinale (MCS), le
choléra ont encore des taux de létalité assez élevés en 2009 (19,87% et 1,58%
Beaucoup de facteurs entravent encore le processus, à savoir : la non perception du risque et
le déni de la maladie, la pauvreté et l’extrême vulnérabilité économique et financière des
femmes, la prostitution de plus en plus marquée chez les jeunes filles extrêmement mobiles, la
très faible utilisation des préservatifs chez les jeunes, la stigmatisation des personnes vivant
avec le VIH, l’existence des pratiques traditionnelles néfastes, etc.
Entre 2008 et 2009, le nombre de cas de paludisme a augmenté de 7%. Les décès liés au
paludisme enregistrés dans les hôpitaux concernent plus les enfants de moins de 5 ans.
L’évolution des décès suit également l’évolution des cas. Le plus grand nombre de décès se
situe pendant la phase de haute transmission palustre, c’est-à-dire de juillet à octobre.
En dehors des activités liées au renforcement de la vaccination de routine, le Togo a réalisé
une campagne vaccination de riposte (19-21 janvier 2009) et une campagne préventive contre
la poliomyélite, en trois passages (27 février au 1er mars ; 27 -29 mars et 29 au 31 mai 2009).
Au cours de l’année 2009, année de passage à échelle, avec la création de 166 nouveaux
CREN, il y a eu 1.680 admissions et 1.694 sorties de tout genre. Le nombre total de sorties est
supérieur au nombre total d’admissions car parmi les sorties il y a les enfants malnutris restés
en traitement en fin de l’année passée.
Dans le cadre de la lutte contre les troubles dus à la carence en iode (TDCI), une supervision
couplée au contrôle de la qualité du sel a donné les résultats suivants : 81.8% du sel au niveau
des détaillants et 84.3% du sel des ménages sont iodés.
Par ailleurs, la campagne de traitement de masse des Maladies Tropicales Négligées (MTN)
dans les régions Savanes, Kara, Centrale en juillet 2010 et le lancement de la CARMMA en
août constituent des actions d’interventions majeures.
L’une des principales actions envisagées tout au long du second semestre 2010 consiste à la
conduite du processus IHP+ jusqu’à la signature d’un pré compact avant la fin de l’année et
Ont également été réalisé : l’élaboration du Budget-Programme 2011, l’élaboration du plan de
mise en œuvre de la Politique des Interventions à Base Communautaire (IBC), en août 2010,
la soumission de la proposition série 10 au Fonds Mondial, l’élaboration des principaux textes
d’applications d’application du code de la santé, l’appui d’au moins 18 formations sanitaires
dans la prise en charge des cas de césariennes, le renforcement du plaidoyer pour la
mobilisation des ressources pour le secteur en général et pour des domaines spécifiques en
particulier : santé de la reproduction, vaccination, nutrition, l’élaboration du PPAC (Plan
Pluriannuel Complet), document de soumission à GAVI pour l’introduction de nouveaux
1.3. Contraintes
Le secteur fait face à différentes contraintes qui se résument comme suit :
• Aux niveaux organisationnel et institutionnel, on peut citer : l’absence
d’harmonisation des indicateurs de santé à tous les niveaux (le document des
indicateurs de suivi des performances, la faiblesse du SNIS affectant la qualité des
données de routine, la non adaptation de certains curricula de formation des écoles de
formation du personnel de santé au contexte actuel, le surendettement des hôpitaux,
(notamment les CHU et CHR), la rareté des études d’impact (même des études sur la
satisfaction des besoins et attentes des bénéficiaires), l’absence de politique et
mécanismes de maintenance des infrastructures et équipements, la faible financement
du secteur (y compris en ressources de l’Etat), l’absence de carte sanitaire nationale
rendant difficile une analyse objectif de l’accessibilité géographique, la multiplicité de
mécanismes et procédures (chaque partenaire a ses procédures), le retard de mise à
disposition des secteurs, du financement de l’Etat entrainant un faible taux de
• Aux niveaux offre et utilisation des services de santé, on note une inadaptation du
plateau technique de la plupart des hôpitaux, une insuffisance qualitative et
quantitative des ressources humaines (accentuée par une répartition inéquitable de
celles disponibles), la non fonctionnalité du système de référence et contre référence,
la non fonctionnalité des équipes AQS et PI à tous les niveaux, la faible disponibilité
de médicaments (y compris des MEG, dans certaines formations sanitaires
périphériques), la faible accessibilité financière des ménages dans un contexte
d’absence de mécanismes de financement alternatifs fonctionnels et accessibles à tous,
1.4. Appréciations des partenaires (1/2 page) 1.5. Actions futures
Les principales actions pour 2011, consiste dans un premier temps, en la poursuite du
processus IHP+ jusqu’à la signature du compact. Ce processus vise également la révision de
la Politique Nationale de Santé (PNS) de 1998, l’actualisation du PNDS 2009-2013, la mise à
jour des autres documents de planification, budgétisation qui en découlent : PAP, CDMT, BP,
plan de suivi & évaluation, mécanismes et procédures administratifs, comptables et financiers.
Les autres priorités se résument ainsi : l’élaboration d’une carte sanitaire nationale, la
promulgation du projet de loi hospitalière, l’organisation d’une campagne Intégrée de
distribution de Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide , de l’Ivermectine, de Praziquantel et
de supplémentation en vitamine A et de déparasitage des moins de 5 ans, l’organisation de 2
enquêtes nutritionnelles SMART, la révision du document des principaux indicateurs de suivi
de la performance, l’introduction de nouveaux vaccins au PEV de routine, etc.
1.6. Eléments de décision
Comme principaux éléments de décisions pour le renforcement du système de santé, on note :
• l’urgence du financement des interventions en rapport avec la SR, notamment la
• la formation du personnel à tous les niveaux pour soutenir les innovations en cours ; • la recherche de mécanismes visant à réduire le poids du financement de la santé sur les
ménages (mutuelles de santé, autres assurances maladies) ;
• l’appui au passage à échelle des interventions prioritaires, notamment l’accès à tous
aux MII, l’introduction de nouveaux vaccins au PEV de routine;
• le renforcement du SNIS ; • La recherche d’un mécanisme pérenne d’apurement de la dette des hôpitaux (charges
• Le plaidoyer pour la dotation annuelle en MEG d’USP en difficulté ; • La mise en place d’un mécanisme commun de financement de la santé, dans le
1.7. Conclusion
Le présent rapport d’avancement, a montré que le secteur santé a connu quelques avancées
par rapport à 2008, mais beaucoup de problèmes et défis restent encore à relever, notamment
en matière d’amélioration de la qualité des prises en charge des cas, à différents niveaux,
l’accessibilité financière encore faible, l’incomplétude des plateaux techniques pour offrir les
paquets minimum et complémentaire d’activités, l’insuffisance dans la coordination des
activités du secteur, etc. De plus, l’absence d’un système fonctionnel de suivi/évaluation
(absence : de personnel qualifié, de plan de S&E, de tableau de bord, de PTA, etc.) ne permet
pas un suivi réel et continu de la performance du système sanitaire. Tandis qu’au niveau de
l’exécution des programmes et projets, les données de reporting de la mise en œuvre sont
parfois parcellaires ou non disponibles.
Le processus IHP+ dans lequel s’est engagé le ministère de la santé, lui ouvrira les voies pour
une plus grande maîtrise des activités menées dans le secteur. Sa réussite va contribuer à
régler d’importants problèmes liés à la mobilisation et la gestion des ressources, à la
coordination des activités, et renforcer son rôle de leadership.
DEUXIEME PARTIE (Voir annexe en EXCEL)
Engaging Citizens In Natural Resource Decisions, Part 2 Abstract This two-part article explores the lessons we have learned from our work helping citizens and decision makers engage in collaborative governance on land use, natural resource, and environmental issues. Part I described a range of natural resource problems and examined what makes some intractable, or ‘wicked’ and proposed a
♥-liche Glückwünsche 5 Jahre! Es wird behauptet, dass Hund ab 5 Jahren ruhiger wird. Ich hab das mal kurzausprobiert: war mir dann doch zu langweilig. ;-)Mittlerweile höre ich nicht mehr so viel von Euch – ich hoffe es geht Euch gut! Hier Eure neuesten Bilder (Zeitraum 08.2009 – 08.2010): August (Aqua) Leni (Allegra) mit Charly (Bienzle) Und was hat sich bei mir ge