Quelques controverses concernant les poux

Pédiculose (pediculosis) – Pox (lice) De nombreux mythes entourent encore l’infestation par lespoux, notamment à propos du traitement qui ne repose pastoujours sur des données concluantes. Quelle conduite lemédecin doit-il adopter face à un problème de poux et quelstypes de conseils peut-il prodiguer? LECTURE RAPIDE
Les poux de tête restent une hantise pour de nombreux parents. Peu
de données empiriques sont disponibles pour le diagnostic et le
traitement de l’infestation. Toutefois, des malentendus subsistent
quant à la prise en charge, les directives généralement entendues ne
reposant pas sur des données fiables.

L’infection par les poux de tête constitue une nuisance peu agréable etrelativement anodine, mais aussi tenace, qui touche principalement lesenfants âgés de 3 à 11 ans (école maternelle et école primaire). Dans lespays développés, la prévalence en milieu scolaire serait inférieure à 2%,bien que toute école soit de temps à autre le théâtre d’une épidémie.
Actuellement, le généraliste n’est confronté que rarement aux problèmesde poux. Le plus souvent, c’est vers d’autres services de soins, comme lepharmacien, que se dirigent les parents.
Depuis quelques années, la pédiculose semble effectuer un retour en force dans certaines agglomérations urbaines, avec des prévalences de10% ou plus. De nombreuses directions d’école se disent inquiètes.
Parents, enfants, directions d’école et professionnels de la santé réagissentsouvent par une attitude irrationnelle. Les poux font à ce jour l’objet denombreux malentendus et préjugés qui conduisent à la stigmatisation desenfants infectés.
Dans les familles nombreuses à faible revenu, l’infestation peut avoir de lourdes retombées financières de par son traitement onéreux. Unéventail de remèdes insuffisamment efficaces est disponible dans le commerce. Les instructions incluses dans la notice sont parfois erronées,ou incitent à la surconsommation.
L’éradication de la pédiculose est illusoire, mais le contrôle efficace de cette nuisance réclame une approche coordonnée, impliquant unecollaboration entre les directions d’école, les organisations sociales dequartier dans les villes et communes et les professionnels de la santé(médecins d’école, généralistes et pharmaciens).
Au stade actuel, le généraliste n’est souvent que le spectateur impuissant de la débâcle créée par les poux. Celle-ci trouve sa causeprincipale dans la pénurie de données de littérature empiriques permettantune prise en charge rationnelle. Les études fiables sont éparses et leursrésultats suscitent, dans les articles de synthèse et revues de la littérature,des interprétations divergentes.1-2 Toutes les étapes de la prise en charge sont controversés. Quelle est la meilleure technique de diagnostic? Quels sont les critères permettant deconclure à une infection active par les poux? Quelles substancesconviennent le mieux au traitement topique? Peut-on utiliser des remèdesparallèles, ou faut-il recourir aux substances chimiques? Dès lors, quellessubstances? Faut-il répéter le traitement, et combien de fois? A quelmoment faut-il évaluer la réussite ou non du traitement, et quels sont lescritères à utiliser? Le traitement itératif des cheveux par peignage humideest-il une solution de rechange pour le recours aux substances topiques? Dans l’environnement de l’enfant infecté, chez quelles personnes faut- il rechercher une pédiculose, et qui doit être traité? Comment expliquerl’échec du traitement? Lors de la prise en charge individuelle d’un seulenfant, le médecin peut-il prévenir la réinfection? Quel type decollaboration doit être prévu par les écoles, les organisations de quartieret les parents? Les médecins (généralistes) et les pharmaciens peuvent-ilsconcevoir une prise en charge à fondement empirique? Autant de questions importantes, qui continuent à nourrir le débat par leurs aspects les plus cruciaux. Il est grand temps de formuler desrecommandations reposant sur des données sûres et de bien distinguer cequi repose sur des données empiriques ou non.
LECTURE RAPIDE
La clinique n’est guère contributive au diagnostic d’une infestation
par les poux. Pour le dépistage, l’examen par peignage humide est
supérieur à la simple inspection du cuir chevelu. Les lentes en elles-
mêmes ne fournissent pas la preuve d’une infestation active.

Quelle est la technique de diagnostic optimale?
La clinique n’est malheureusement guère contributive au diagnostic d’une
infection par les poux. Les campagnes de dépistage révèlent que la moitié
des enfants porteurs d’une infection n’ont pas conscience de cette réalité;
selon certains rapports, seul un quart souffre de prurit. De nombreux
enfants non infectés développent un prurit psychogène, tandis qu’autant
d’autres, tout en étant infectés, n’ont pas de prurit.
La détection des poux nécessite une recherche active. Elle se réalise le plus souvent par l’exploration manuelle de la chevelure, en quête de pouxou de lentes. Cette inspection du cuir chevelu se révèle toutefoisapproximative: le nombre de faux positifs – dus à la confusion avec lespellicules – s’élève à 30% et le pourcentage de faux négatifs à 10%. En conséquence, de nombreux enfants sont traités inutilement, tandis quecertains cas sont méconnus, faisant ainsi persister l’infestation.3 Afin de détecter ou d’exclure la présence de poux avec certitude, il faut recourir à une technique spéciale, le peignage humide, une manœuvrelaborieuse qui prend 10 à 15 minutes par enfant. La procédure à suivren’est pas fixée à l’unanimité. Les cheveux doivent être humidifiés etdémêlés avec un peigne ordinaire. L’on utilise ensuite un peigne à poux,dont les dents rigides et fines ne sont pas écartées de plus de 0,3 mm. Cepeigne est passé systématiquement sur le cuir chevelu et doit être inspectéou essuyé régulièrement sur une serviette en papier blanc, pour bienconstater l’élimination des poux. Pour les mêmes raisons, on conseille depeigner au-dessus d’un essui blanc. Idéalement, une loupe (10 x) devraitêtre utilisée pour les cas douteux.
Les recommandations complémentaires varient. L’on préconise parfois l’utilisation d’un conditionneur lors du lavage initial des cheveux (crèmede rinçage). Parfois, celui-ci est déconseillé, car il pourrrait diminuerl’effet de l’agent topique qui serait utilisé par la suite. Certaines sourcesrecommandent de diriger le peigne d’abord d’avant en arrière, et ensuiteinversement, d’autres conseillent de peigner d’oreille à oreille. D’autresdéconseillent d’humidifier les cheveux, mais seulement de peigner à sec(«peignage de détection à sec»).
Le principe de base consiste, dans tous les cas, à peigner les cheveux de manière systématique et soutenue à l’aide d’un peigne à dentsrapprochées, avant de pouvoir considérer l’enfant examiné indemne depoux. Chez certains enfants, les poux sont visibles de prime abord, sansmanipulation préalable. Chez d’autres, seuls quelques exemplaires furtifspeuvent être débusqués au prix d’un long peignage. La chevelure d’unenfant infecté héberge en moyenne dix poux vivants. Exceptionnellement,une colonie de plus de 150 poux mobiles peut être découverte.
Quels sont les critères de diagnostic d’une infection active par les
poux?
Le critère diagnostique d’une infestation active par les poux réside dans la
détection de poux vivants et mobiles. La seule présence de lentes ne suffit
pas; elle témoigne en effet d’une infection par les poux, mais sans attester
que celle-ci est toujours active. Les poux pondent leurs œufs (lentes) avec
contenu larvaire le plus proche possible du cuir chevelu, afin de capter
une chaleur de couvaison maximale. Par l’intermédiaire d’une substance
adhésive, la lente s’attache solidement au cheveu, dont elle suit ainsi le
mouvement de croissance. La larve se dégage de la lente au plus tard
après 10 jours. La lente vide prend désormais un aspect blanc clair et
continue d’adhérer au cheveu, en s’écartant de plus en plus du cuir
chevelu. En règle générale, les lentes sont vides lorsqu’elles se situent à
plus de 1 cm du cuir chevelu (racine du cheveu), et perdent dès lors leur
caractère probant en rapport avec l’infection active. Les lentes noires
contiennent des larves tuées à l’occasion d’un traitement antérieur.
LECTURE RAPIDE
Les substances chimiques efficaces comprennent la perméthrine et le
malathion. Ces substances tuent généralement les poux, mais pas
nécessairement toutes les larves contenues dans les lentes. C’est
pourquoi un contrôle par peignage humide est indiqué après 7 jours.

L’échec du traitement ne peut pas toujours être attribué à la
résistance des poux.

Quels sont les topiques les plus appropriés?
Ce qu’il faut savoir sur les traitements parallèles (huile d’olive,
mayonnaise, huile d’arbre à thé, henné) tient en quelques mots. Bien que
ces substances ne soient pas totalement dénuées d’effet, leur efficacité est
insuffisante. Certaines substances chimiques, dont l’acide acétique, le
camphre, le pétrole blanc et le crotamiton, sont à classer dans la rubrique
des remèdes «de bonne femme». Leur efficacité n’est pas démontrée, et
leur présence expose à l’ingestion accidentelle et/ou aux brûlures.
Les résultats positifs des études cliniques sur l’efficacité de la perméthrine font l’unanimité. Ils peuvent être obtenus avec une crème de
rinçagea à 1%, dont la durée d’application s’élève à 10 minutes. Deux
revues de la littérature signalent également l’efficacité du malathion,
encore qu’elles se basent pour ce faire chacune sur une étude différente.
Plusieurs études ayant comparé la perméthrine au malathion, et qui
penchèrent en faveur du malathion, n’ont sont pas été publiées à ce jour.
Quasi toutes ces études ont utilisé une solution de malathion en lotion à une concentration de 0,5%b; la durée d’application était de 12 heures.
Les autres pyréthines synthétiques (les successeurs de l’ancienne poudre de chrysanthème) sont controversées au vu d’une documentationrelativement peu étoffée. Elles sont le plus souvent commercialisées enassociation avec un additif (butoxyde de pipéronyle) destiné à renforcerleur faible efficacité.4 Depuis quelques années, il existe dans notre pays des associations incluant à la fois la perméthrine et le malathion. Leur utilisation estdéconseillée en ce qu’elle comporte une trop forte pression de sélection,susceptible d’induire chez les poux une double résistance. En mêmetemps, le patient se trouve exposé à la somme des risques (certes faibles)inhérents aux deux produits.
Les produits à base de lindane ne sont plus disponibles dans notre pays depuis un certain temps. Ils sont nocifs pour l’environnement, peuefficaces, toxiques et comportent un certain risque d’effets secondaires.
Quand peut-on considérer qu’un traitement topique est réussi et
combien de fois celui-ci doit-il être répété?
Dans la plupart des études cliniques actuellement disponibles, l’efficacité
a été évaluée au jour 14 après une application unique. Dans la pratique, il
est conseillé de prévoir un contrôle 7 jours après le premier traitement.
L’on rappelle à cet effet que les produits chimiques tuent généralement
les poux vivants, mais ne possèdent pas tous la capacité d’éradiquer en
même temps la totalité des larves et des lentes. Dans ce cas, les larves
survivantes auront quitté leur enveloppe après sept jours. Il existe deux
courants quant à la marche à suivre au jour 7:
• Certains recommandent au jour 7 de répéter d’office le traitement avec
le même produit. A ce terme, les jeunes poux fraîchement éclos sont
encore fragiles et incapables de pondre eux-mêmes des œufs.5
• Notre équipe précone d’effectuer au jour 7 un contrôle par peignagehumide, et d’y mettre le soin nécessaire, eu égard à la faible perceptibilitédes jeunes poux non encore adultes. Une fois encore, il faut observer ici le principe qu’un traitement (par les mêmes produits) n’est justifié qu’enprésence de poux vivants et mobiles.
Au quatorzième jour après le début du traitement, le contrôle est réitéré. A ce terme, les chevelures indemnes de poux ne doivent plus êtretraitées. En revanche, lorsqu’il subsiste en revanche des poux mobiles, lepassage à un autre produit (selon le même schéma) ou au traitement parpeignage humide est indiqué.
Comment expliquer l’échec du traitement?
Devant l’échec thérapeutique, l’on évoque fréquemment la résistance au
produit utilisé. De fait, un manque d’efficacité par résistance est à
envisager, surtout pour la perméthrine, mais aussi pour le malathion.
Néanmoins, une ou plusieurs autres causes doivent généralement être
exclues en priorité:
- le produit utilisé est insuffisamment efficace;
- le produit ou la méthode en question n’ont pas été correctement utilisés;
- le traitement est considéré inefficace au motif que le prurit persiste,
alors qu’il s’agit d’un phénomène purement psychogène;
- le traitement est considéré inefficace parce qu’il reste des lentes, alors
que tous les poux vivants sont éradiqués;
- une réinfection s’est produite.
LECTURE RAPIDE
En tant que traitement, le peignage humide doit être répété 4 fois, à
des intervalles de 3 à 4 jours. Bien que peu documentée, cette
méthode potentiellement efficace ne devrait pas être trop vite rejetée,
d’autant que les autres traitements semblent, eux aussi, manquer
d’efficacité dans la pratique.

Quel est l’intérêt du peignage humide en tant que traitement?
Si l’intérêt du peignage humide dans la détection des poux de tête ne fait
plus de doute, l’efficacité thérapeutique de cette méthode demeure
largement controversée. Dans un cadre thérapeutique, les cheveux sont
traités par peignage humide environ quatre fois en un délai de 14 jours –
avec des intervalles de 3 à 4 jours. L’objectif consiste à capturer les poux
vivants dans le peigne, ou d’entraver leur procréation en leur portant des
blessures. Répétée à quelques jours d’intervalle, cette manœuvre finit par
vider tous les œufs, en empêchant leur multiplication: l’infestation est
ainsi vaincue.
Telles sont du moins les promesses de la théorie, en l’absence provisoire d’études probantes. Les preuves actuellement disponibles sontanecdotiques et basées sur des essais pilotes.6-7 Une large expérience de ladétection par peignage à sec a été acquise en Angleterre, où la méthodeest utilisée dans la prise en charge des cas d’infection tenace affectant lespetites communautés. Faute de preuves à fondement scientifique, l’onhésite pour l’instant à inclure le peignage humide dans lesrecommandations et les campagnes de lutte contre les poux.
L’année dernière, une étude a conclu dans le Lancet8 à l’inefficacité thérapeutique du peignage humide. Après examen approfondi, nous nepouvons souscrire aux conclusions de cette petite étude, en raison d’un biais créé d’emblée entre les deux cohortes prises en charge, dont lesrésultats respectifs étaient recueillis selon un calendrier différent.
Qui plus est, cette étude place en quelque sorte la charrue avant les bœufs. Leurs auteurs ont voulu agir en circonstances «pragmatiques»:après randomisation, le traitement a été confié à des parents non préparés,à l’issue d’une seule séance d’instruction. Or, en reconstituant d’entrée dejeu les circonstances de la vie quotidienne, ce scénario paraît brûler uneétape. L’efficacité d’un traitement ne peut être évaluée que dans descirconstances idéales, impliquant notamment des conditions d’instructionet de mise en pratique optimales, ainsi qu’une observance de traitementsatisfaisante et contrôlée. Dans un second temps, l’efficacité pratiquedans la vie quotidienne pourra être testée.
Les indices suggèrent que, dans des circonstances quotidiennes, un défaut d’efficacité affecte aussi bien le traitement par peignage humideque les traitements topiques. Aucune stratégie thérapeutiquepotentiellement valable ne peut dès lors être rejetée à la hâte. Enrevanche, les résultats pouvant être obtenus avec le peignage humidedevraient être examinés d’urgence par une étude de bonne qualité.
Des peignes électriques ont également été conçus pour la lutte contre les poux, mais il est peu probable que le recours à l’électricité puissemajorer l’effet mécanique exercé par un peigne conventionnel. Par contre,le traitement en devient sans nul doute plus coûteux.
LECTURE RAPIDE
La pédiculose doit être recherchée chez toutes les personnes vivant
sous le même toit qu’un enfant infecté. L’utilisation prophylactique
de produits chimiques, dont les répulsifs, n’a guère d’utilité. Les
poux ne survivent pas sur les meubles, ni sur les vêtements.
L’échange de peignes, d’écharpes ou de bonnets entre membres de la
même famille doit bien sûr être évité.

Dans l’environnement de l’enfant, qui doit être examiné et qui doit
être traité?
Lorsqu’un enfant est atteint de pédiculose, tous les autres enfants, mais
aussi les adultes du ménage (y compris les grands-parents vivant
éventuellement sous le même toit) devraient être examinés. Seules les
personnes infectées doivent être traitées. Les poux de tête humains ne
peuvent survivre chez l’animal. Le chat, le chien, le canari et le hamster
ne sont donc pas des hôtes potentiels.
Le recours prophylactique aux traitements topiques est-il efficace?
Même en pleine épidémie, il n’est pas indiqué de traiter les enfants
indemnes d’infestation, ni de leur faire manquer l’école. Un enfant chez
qui aucun pou vivant n’a été détecté lors d’un examen soigneux par
peignage humide n’est pas infecté et ne requiert dès lors pas de
traitement. La seule présence de lentes ne constitue pas une raison
suffisante pour instaurer un traitement ou lui interdire l’accès à l’école.
Un enfant qui ne présente plus de poux après sept jours ne doit pas subir de second traitement. En revanche, le contrôle au jour 14 demeurenécessaire. Un traitement qui se révèle réussi après 14 jours ne doit pasêtre répété.
Il n’existe aucune raison plausible pour traiter un enfant non porteur de poux. Rien ne sert d’exposer l’enfant aux risques certes mineurs, maisnéanmoins réels d’un traitement qui se révèle par ailleurs inutile. En effet,les produits topiques qui sont utilisés pour le traitement de la pédiculosen’exercent aucune activité répulsive.
L’utilisation de répulsifs
Une série de répulsifs contre les poux est disponible dans le commerce.
Ces produits sont censés protéger l’enfant de l’infestation par une
nouvelle vague de poux. Ces préparations (dont celles à base de DEET)
ne sont pas inoffensives. Leur efficacité, pour autant qu’elle existe, se
révèle éphémère, rendant obligatoire une application répétée. Par ailleurs,
l’intérêt pratique des répulsifs dans la lutte contre les infestations de poux
au sein de communautés est limité. Ces produits doivent leur succès à la
peur panique que peuvent susciter les insectes en général (entomophobie).
Néanmoins, leur rapport coût-bénéfice est insatisfaisant.
L’intérêt des mesures contre la propagation
Incapables de voler, ni de sauter, les poux rampent. Leur transmission a
lieu par le contact entre chevelures, pour autant que celui-ci autorise le
transfert de plusieurs poux à la fois ou, au moins, d’une femelle en
gestation. Un pou qui se détache de la chevelure est condamné à mort.
Privé de sa succession quotidienne de repas de sang, l’insecte meurt de
faim et de soif après deux à trois jours, ou encore, d’hypothermie (la
survie des poux dépend aussi de la remarquable chaleur qui émane du
cuir chevelu). Les poux sont fragiles et facilement atteints dans leur
intégrité, que ce soit par les assauts d’un peigne, par le froid ou par la
déshydratation. Même lorsqu’ils retrouvent ensuite un milieu idéal, ils
auront probablement perdu la faculté de procréation par suite de ces
agressions. De la même façon, il est peu probable qu’une larve entraînée
par un cheveu déraciné, avant d’avoir pu éclore, survive longtemps à la
chute de température occasionnée par cet incident.
C’est pourquoi l’aspersion du mobilier et du linge par un produit commercialisé à cet effet est probablement peu efficace. Au cours d’uneépidémie, il est sage d’éviter les échanges et le rangement tassé debonnets et d’écharpes. L’utilisation en commun de peignes doitégalement être limitée. Pour désinfecter le linge et les animaux enpeluche ayant été utilisés pendant l’épisode critique, il suffitprobablement de les conserver dans un endroit isolé pendant quelquesjours (les peluches indispensables peuvent éventuellement être épuréespendant 24 heures au congélateur ou pendant 15 minutes dans un séchoirchauffé à 60°). A l’intérieur de la maison, les vaporisations effrénées sontinutiles, de même que le traitement par spray, aspersion et lavage à hautetempérature de meubles, de vêtements et de linge.
Le lavage à haute température (60°) du linge et des vêtements est recommandé par certains. Il s’agit sans doute d’une vieille confusion avecle traitement de la gale, qui constitue une entité nosologique biendistincte.
La pédiculose demeure un problème tenace, ne pouvant être contrôlée que par la collaboration entre diverses instances et les professionnels de lasanté. Le généraliste peut, quant à lui, apporter sa contribution endémythifiant les opinions relatives à cette infestation.
Le Dr R. Vander Stichele est généraliste et travaille à l’Institut Heymans de
Pharmacologie.
a. Nix
b. Prioderm, Radikal
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Rousset JJ, Agoumi A, Jean-Pastor MJ. Etude bioclinique d’une lotion pressurisée à base de pyréthrinoïdesynergisé dans le traitmenent de la pédiculose. Extrait de Compte Rendus de Thérapeutique et dePharmacologie clinique 1988;67:1-4.
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Vander Stichele RH, Gyssels L, Bracke C, Meersschaut F, Blokland I,Wittouck E, Willems S, De MaeseneerJ. Treatment preferences and effectiveness in a community-oriented approach to head lice endemia withscreening by wet combing in primary schools. (Submitted) Une rubrique FAQ intéressante de R.J. Pollack Head lice information:frequently asked questions peut être consultée sur Internet:http://www.hsph.harvard.edu/headlice.html L’approche «no nits» n’est pas efficace Les lentes de poux ne disparaissent pas forcément avec un traitementtopique. Les lentes restées en place peuvent être vides: elles sont alors blancclair et se situent à une certaine distance du cuir chevelu (1 cm ou plus).
Elles peuvent également contenir une larve morte et apparaissent dans cecas plutôt noires ou d’un brun mat.
L’élimination des lentes peut néanmoins se révéler souhaitable pour des raisons esthétiques. Il faut alors traiter les cheveux à l’aide d’un peignespécial, dont l’utilisation est parfois fastidieuse ou même douloureuse. Eneffet, cette manœuvre conduit principalement à l’arrachage des cheveux, etnon tellement à l’élimination des lentes. Certains produits disponibles dans lecommerce permettraient d’altérer la substance adhésive qui fixe la lente aucheveu.
Un projet de recherche à long terme est actuellement en cours à Gand, sousla conduite d’éducateurs sociaux et d’infirmiers attachés à trois centres desanté de quartier. Le groupe de recherche et d’enseignement en médecinegénérale et soins de première ligne et le groupe de recherche endermatologie et pharmacologie de l’Université de Gand y apportent leurconcours. Les centres d’assistance scolaire des trois réseaux de la ville sesont, eux, associés à d’ambitieuses campagnes de dépistage par la méthodede peignage humide, mises sur pied dans les écoles gantoises.9 Unprogramme de prise en charge commune par les directions d’école, lescentres d’accompagnement scolaire, les organisations sociales de quartier etles pharmaciens locaux a été mis sur pied.
Le tableau schématise les directives de traitement faisant appel soit à l’un des trois traitements topiques disponibles (perméthrine, malathion et
dépallétrina), soit au peignage humide. Les pharmaciens ont ainsi la
possibilité de mettre en pratique les principes des soins pharmaceutiques
fondés sur les preuves. Les généralistes, eux, pourront jouer un rôle-clé en
tant qu’intervenants de première ligne, en apportant leurs conseils aux
familles hébergées dans les foyers sociaux et confrontées à des infestations
rebelles. Le recours à la méthode de peignage humide a d’ores et déjà fourni
des résultats satisfaisants.
a. En combinaison avec le pipéronyle butoxyde: ParaSpray
* Vander Stichele RH, Gyssels L, Bracke C, Meersschaut F, Blokland I,Wittouck E, Willems S, DeMaeseneer J. Treatment preferences and effectiveness in a community-oriented approach to headlice endemia with screening by wet combing in primary schools. (Submitted) Programme de la méthode du peignage humide et du (cycle de deux semaines comprenant diagnostic, traitement etcontrôle).
Méthode du peignage
Traitement topique
lendemain si le produitutilisé est sensible auconditionneur) traitement par peignagehumide à domicile contrôle; si positif,nouveau traitement par lemême produit traitement par peignagehumide à domicile programme par peignage du peignage humidehumide ou passage auxtopiques Controverses sur les poux en quelques mots _ Les poux exercent leurs ravages de manière tenace. Seule unecollaboration à différents niveaux peut venir à bout du problème et legénéraliste y joue un rôle essentiel.
_ L’inspection du cuir chevelu - 30% de faux positifs et 10% de faux négatifs -n’est pas fiable. La méthode par peignage humide s’avère plus sûre.
_ La présence de lentes ne constitue pas la preuve d’une infestation activepar les poux.
_ Seul un nombre limité de produits ont une efficacité avérée. La méthode parpeignage humide peut également être utilisée en guise de traitement (4 séances étalées sur 14 jours). Les données manquent pour évaluercorrectement l’efficacité de cette dernière méthode.
_ L’utilisation prophylactique de produits topiques, dont les répulsifs, n’a guèred’utilité. Les poux ne survivent pas sur les meubles, ni sur les vêtements,mais seulement sur le cuir chevelu.

Source: http://www.poux.questionsante.org/doc/patientcare.pdf

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